Charles
LINDBERGH (1902
- 1974) |
Aviateur
américain
né
à
Detroit
(Michigan)
et mort
à
Hana
(Hawaii),
Charles Lindbergh
a
été
le
premier
à
réussir
la traversée,
sans escale,
de l'Atlantique
nord. Distrait
de ses
études
par une vocation
irrésistible
pour l'aviation,
il abandonne
l'université
en
1922, entre
dans une
petite société
de
construction
aéronautique
et obtient
son brevet
de pilote.
Grâce
à
des
avions achetés
aux surplus
de l'armée
et remis
en
état
par ses soins
il participe
à
de
nombreuses
fêtes
aériennes,
faisant des
exhibitions
et donnant
des baptêmes
de l'air. |
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Le
15 mars 1924,
avec déjà une
solide expérience,
il entre
dans une école
de pilotage
militaire
mais quitte
bientôt
l'armée
avec le grade
de capitaine
et devient
pilote de
l'aviation
commerciale.
En 1926,
il assure
le courrier
postal régulier
entre Chicago
et New York,
volant de
jour comme
de nuit et
par tous
les temps. |
Ayant
appris qu'un
mécène,
Raymond Orteig,
offre 25000
dollars au
premier pilote
qui relierait
New York
à
Paris
sans escale,
Lindbergh
décide
de tenter
sa chance.
Il réussit
d'abord
à
convaincre
un groupe
d'hommes
d'affaires
de Saint
Louis de
subventionner
l'étude
et la construction
d'un avion
spécialement
conçu
pour ce raid. |
Il
en suit attentivement
la construction,
effectuée
en soixante
jours, et
en assure
les essais
au début
de mai 1927.
Le décollage
du raid New
York-Paris
a lieu à l'aube
du 20 mai.
Le Spirit
of Saint
Louis , monoplan,
monomoteur
Wright J.
5 A de 220
ch, est à la
fois frêle
et rustique:
il ne permet
pas de visibilité vers
l'avant,
aussi un
périscope
offre-t-il
une vision
précaire. |
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Seul
instrument
de navigation,
un compas
magnétique.
L'avion n'a
pas de radio.
Enfin, il
emporte 1
707 litres
d'essence
et 25 litres
d'huile!
Le décollage,
au poids
de 2 410
kilogrammes,
est long
et pénible.
La grande
aventure
est commencée:
elle sera
pour le pilote
une lutte
continuelle
contre les
éléments,
les crampes,
l'inquiétude
et surtout
le sommeil. |
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Mais
Charles Lindbergh
a préparé avec
un soin extrême
sa navigation.
Après
11 h 03 de
vol, il passe
Terre-Neuve.
Lorsque dix-sept
heures et
vingt-cinq
minutes plus
tard, il
survole l'Irlande,
il passe
seulement à 5
km du point
prévu!
Il est 20
h 20, heure
de Paris,
quand il
survole Cherbourg.
La nuit est
tombée
lorsqu'il
aperçoit
la tour Eiffel éclairée.
Il se pose
finalement
au Bourget,
le 21 mai
1927 à 22
h 21, après
un vol de
33 h 29 à 188
km/h de moyenne.
Il reste à bord
322 litres
d'essence,
de quoi parcourir
1 300 km
de plus que
les 6300
de la route
New York-Paris. |
Acclamé
par
la foule,
Charles
Lindbergh
devient
un héros;
il n'a alors
que vingt-cinq
ans. Comblé
d'honneurs
en France
d'abord,
il se rend,
aux commandes
du Spirit
of Saint
Louis,
à
Bruxelles
puis
à
Londres.
Enfin, il
regagne les
États-Unis,
où
lui
est réservée
une triomphale
traversée
dans New
York en liesse.
À
bord
de son avion,
il parcourt
les
États-Unis
et est accueilli
partout en
idole. |
Mais
les honneurs,
la célébrité le
lassent.
Il devient
conseiller
technique
de la Pan
American
Airways,
avant de
faire partie
de son conseil
d'administration
de 1965 jusqu'à sa
mort. En
mai 1929,
il épouse
Ann Spencer
Morrow. Le
1er mars
1932, un
immigrant
allemand,
Bruno Haupmann,
kidnappe
le premier
des cinq
enfants des
Lindbergh,
Charles Junior,
alors âgé de
vingt et
un mois. |
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Bien
qu'une rançon
de 50000
dollars ait
été
versée,
le cadavre
du bébé
est
retrouvé
le
12 mai.Ce
drame, au
cours duquel
les Lindbergh
sont soumis
à
mille
épreuves,
en particulier
de la part
de la presse,
pousse le
couple
à
quitter
les
États-Unis
avant l'exécution
du meurtrier
en 1936. |
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Ils
séjournent
en France
chez le docteur
Alexis Carrel,
avec qui
Charles Lindbergh
collabore à l'élaboration
d'un cœur
artificiel
et à des études
biologiques.
En 1933,
les Lindbergh
font un nouveau
voyage autour
du monde;
le premier
les avait
menés
jusqu'en
Chine à bord
d'un hydravion
biplace.
En 1938,
invité par
Hermann Göring,
Lindbergh
est fêté et
décoré en
Allemagne.
Impressionné par
la puissance
de la Luftwaffe,
il rentre
aux États-Unis,
met en garde
l'Occident
contre le
danger d'un
affrontement
et mène
une farouche
campagne
contre l'intervention
américaine
dans le conflit. |
Il
dirige le
mouvement
isolationniste
America First
en 1941 et
démissionne
de la réserve.
Mais
à
partir
de Pearl
Harbor, il
considère
de son devoir
de servir
à
nouveau.
Il réussit
à
faire
cinquante
missions
de guerre
sans avoir
été
réintégré
dans
l'US Air
Force. Après
la guerre,
il se consacre
essentiellement
à
la
défense
de la nature
et des espèces
animales,
tout en demeurant
un conseiller
technique
écouté
à
la
Panam.
Pourtant
Lindbergh,
homme mystique,
en vient à condamner
le progrès
technique
trop accéléré (en
particulier
le transport
supersonique
et l'aventure
astronautique),
qui, à ses
yeux, contribue à
fausser
l'équilibre
des lois
de la nature.
Se sachant
atteint d'un
cancer, il
se fait transporter
en avion
de New York à son
refuge isolé dans
une île
du Pacifique
(Demacci)
où il
est enterré dans
la plus grande
simplicité. |
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Outre
la relation
de sa traversée
de l'Atlantique
nord, Wee
(1928), il
publie en
1953 "The
Spirit of
Saint Louis",
qui reçoit
le prix Pulitzer
et est porté
à
l'écran
en 1957;
il a
également
écrit
un ouvrage
plus philosophique
intitulé
"Pilot
and Plane" (1927). |
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