Louis
BLERIOT (1872
- 1936) |
 |
Ingénieur
de Centrale,
et d'abord
fabricant
de phares
pour automobiles,
Blériot
fait construire
par Gabriel
Voisin un
planeur biplan
que Voisin
lui-même
expérimente
sur la Seine
(1905); on
frise la
catastrophe.
Un projet
d'aéroplane
suscite une
brève
association,
puis, reprenant
sa liberté,
Blériot
s'installe
près
du champ
de manœuvres
d'Issy-les-Moulineaux,
où
il
va construire
et piloter
ses monoplans. |
Deux
ailes courbes
postérieurement
et entoilées
par-dessous,
un fuselage
également
habillé
de
tissu, le
moteur (Antoinette,
24 ch) et
les gouvernes
à
l'arrière,
ainsi se
présentent
ces appareils
dont les
essais et
les capotages
se succèdent
jusqu'au
Blériot
VII compris
(1907). |
 |
Un
premier vol
concluant
est enfin
réalisé,
en octobre
1908, au-dessus
de la Beauce:
Toury-Avillers
aller et
retour, soit
7 kilomètres,
en 6 minutes
24 secondes,
à
20
mètres
d'altitude;
la veille
même,
H. Farman
avait effectué
le
premier voyage
en avion,
couvrant,
de Bouy (près
de Châlons-sur-Marne)
à
Saint-Honoré
(près
de Reims),
une distance
de 27 kilomètres. |
 |
C'est
alors que
le directeur
du Daily
Mail annonce,
pour une
première
traversée
de la Manche
en aéroplane,
un prix de
1 000 livres.
Latham, sur
monoplan
Antoinette,
échouera
le 19 juillet
1909,
à
15
kilomètres
des côtes
anglaises,
sauvé
de
justesse
par un navire
escorteur.
Deux biplans
Wright s'apprêtent
ensuite
à
partir:
montés
à
Wissant,
ils attendent
un moment
favorable.
Sur place,
lui aussi,
le Blériot
XI s'envole
le 25 juillet,
au lever
du jour,
peu après
4 h 40. |
Il
dépasse
rapidement
le destroyer
qui prétendait
l'accompagner,
plafonne
entre 80
et 100 mètres
d'altitude
et atterrit
à
Douvres,
après
une traversée
de 33,7 km,
dans un temps
de 37 minutes.
L'émotion
est considérable
à
travers
le monde,
et l'événement
sera décisif
pour l'essor
de l'aéronautique.
À
peine
vingt ans
plus tard,
Blériot
accueillera
à
Paris
Lindbergh,
le premier
pilote ayant
traversé
l'Atlantique
(1927). |
 |
|
|