Naissance
du
Projet
(1943
-
1967)
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La
première
allusion
à
un
avion
supersonique
remonte
à
1943,
en
pleine
guerre,
lorsque
le
gouvernement
britannique
proposa,
parmi
plusieurs
avions
de
transport
pour
l'après-guerre,
un
cahier
des
charges
désigné
E24/43
(le
24ème
pour
l'année
43)
pour
un
avion
à
réaction
capable
de
voler
à
1000
MPH,
à
l'altitude
de
36000
pieds.
Le
projet
tomba
aux
oubliettes
alors
que
les
études
en
étaient
bien
avancées,
et
ce
sont
les
Américains
qui
les
premiers,
grâce
à
Chuck
Yeager
et
son
Bell
X
1,
iront
s'aventurer
au-delà
de
la
barrière
sonique
en
1947.
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La
première
date
que
l'on
peut
fixer
pour
la
naissance
du
projet
d'un
avion
de
transport
supersonique
se
situe
en
1957.
Les
spécialistes
de
l'aéronautique
Anglais
et
Français,
déjà
engagés
dans
différentes
réalisations
d'avions
de
ligne
comme
le
Comet
et
la
Caravelle,
avaient
les
yeux
fixés
sur
les
premiers
avions
militaires
supersoniques
à
aile
delta
ou
en
flêche.
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Le
prototype
du
chasseur
britannique
Lightning
en
novembre
1957
et
le
Mirage
III
A
de
Dassault
le
24
octobre
1958
avait
atteint
Mach
2.
Les
constructeurs
des
deux
pays
en
étaient
venus
à
la
conclusion
que
la
construction
d'un
avion
bisonique
à
aile
delta
d'une
centaine
de
places
serait
possible
dans
la
prochaine
décennie
.
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Pour
les
Anglais,
le
projet
était
un
appareil
long-courrier,
hexaréacteurs,
le
Bristol
198,
devenu
par
la
suite
le
quadriréacteur
BAC
223,
alors
que
pour
les
Français,
forts
du
succès
remporté
par
le
biréacteur
moyen-courrier
Caravelle,
ils
envisageaient
un
quadriréacteurs
moyen-courrier,baptisé
Super-Caravelle.
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Les
lois
de
l'aérodynamique
étant
les
mêmes
des
deux
côtés
de
la
Manche,
les
formes
des
deux
projets
issus
des
études
effectuées
à
la
fin
des
années
cinquantes
étaient
par
conséquent
très
proches.
Les
premiers
contacts
de
mise
en
commun
des
moyens
industriels
aéronautiques
des
constructeurs
des
deux
pays
furent
envisagés
le
8
Juin
1961,
pendant
le
Salon
de
l'aéronautique
à
Toulouse,
puis
à
Weybridge
le
10
Juillet
1961.
L'accord
fut
signé
par
les
gouvernements
Français
et
Britannique
le
29
Novembre
1962.
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Suite
à
une
suggestion
d'un
jeune
homme
de
18
ans,
Timothy
Clark,
fils
du
directeur
des
ventes
et
de
la
publicité
de
British
Aircraft
Corporation,
le
futur
avion
a
maintenant
un
nom
qu'il
a
été
difficille
de
trouver:
il
s'appellera
"Concorde"
pour
les
Français
et
"Concord"
pour
les
Britanniques.
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Le
doute
ne
sera
levé
que
le
11
décembre
1967,
lors
de
la
sortie
du
hangar
du
prototype
001,
par
le
ministre
britannique
de
la
technologie,
Antony
Wedgwood
Benn
qui
déclara:
"..... le
Concorde
britannique
s'écrira
avec
un
E
car
cette
lettre
signifie
"Excellence",
"England",
"Europe"
et
"Entente".
"
C'est
un
symbole
de
l'amitié
et
de
la
compréhension
entre
nos
deux
pays".
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